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Nouveau chantier naval

Service de la navigation BLS : le projet du siècle

En 2017, BLS a construit un nouveau chantier naval pour les bateaux du lac de Thoune, ce qui permettra à l’Oberland bernois de compter sur le service de navigation, dont l’importance est à la fois touristique et économique.

C’est un dur labeur qui attendait les collaborateurs de BLS sur l’ancien chantier : les bateaux, dont certains pèsent près de 440 tonnes, devaient être tirés hors de l’eau à l’aide d’un treuil pour être réparés. Le nouveau chantier, lui, fonctionne selon le principe de la baignoire : les bateaux sont amenés sur le chantier, puis les sas sont refermés avant que ne commence le pompage des 4,5 millions de litres d’eau qui se trouvent dans le bac. Résultat : le bateau reste au sec et la coque est émergée. Voilà qui facilite énormément le travail des collaborateurs.

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Le « Berner Oberland » est le premier bateau à avoir gagné, début janvier 2018, la nouvelle halle de chantier pour des travaux de maintenance.
Un environnement de travail moderne

Il était plus que temps pour BLS de remplacer l’ancien chantier naval de sa flotte du lac de Thoune. La structure de la halle, vieille de 110 ans, était si délabrée qu’elle devait être évacuée en cas de vents violents. La nouvelle halle a nécessité 2800 m3 de béton, 370 tonnes d’acier de construction et 350 tonnes d’armatures métalliques. Sans oublier les 84 pilots enfoncés dans le fond du lac. Par ailleurs, contrairement à l’ancienne, la porte de la nouvelle halle se ferme même quand le plus long bateau – le Blümlisalp – est à l’arrêt. Les ateliers voisins comme la menuiserie et la peinture ont eux aussi été modernisés pour proposer aux 55 collaborateurs de Thoune un environnement de travail moderne.

Chaque année, c’est environ un million de passagers que BLS transporte sur les lacs de Thoune et de Brienz. En construisant ce nouveau chantier naval au lac de Thoune, BLS assure ainsi un bel avenir à son service de la navigation, une composante non négligeable dans le paysage touristique et économique de l’Oberland bernois.

Un tiers d’énergie solaire

La consommation électrique annuelle de ce nouveau chantier s’élève à 260’000 kWh. La halle est majoritairement chauffée à l’aide d’une pompe à chaleur, qui extrait l’énergie des eaux souterraines. Près d’un tiers des besoins énergétiques sont ainsi couverts par l’énergie solaire produite sur place. Pour cela, BLS a installé, en collaboration avec Energie Thun, un dispositif photovoltaïque sur le toit de son chantier.

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Large participation du canton de Berne

La construction du nouveau chantier naval du lac de Thoune a coûté au total 12,8 millions de francs, financée à hauteur de 8,5 millions par le canton de Berne et de 4,3 millions par les communes. La construction des ateliers voisins a nécessité 1 million de francs, intégralement pris en charge par BLS.

C’est une disposition dans la loi cantonale sur les transports publics qui a rendu possible le financement du nouveau chantier par le canton. Le canton peut, à titre exceptionnel, octroyer des subventions à des entreprises à caractère touristique, car, contrairement au trafic ferroviaire régional, le service de la navigation BLS ne touche pas d’indemnités annuelles.

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Editorial

Les transports publics sont un modèle de réussite

Madame, Monsieur,

En 2017, BLS a franchi un cap remarquable : environ 60 millions de passagers ont parcouru plus d’un milliard de kilo­mètres à bord de nos trains. Ce nouveau record, nous en avons observé les signes avant-coureurs à travers l’augmentation ­régulière ces dernières années de nos prestations de transport. Et la croissance ne s’arrête pas là ! Sur le seul réseau de RER, nous attendons environ dix millions de passagers supplémentaires d’ici 2030.

Si nous sommes ravis de cet engouement des Suisses pour les transports publics, il convient de souligner que cette croissance s’accompagne aussi de défis. Raison pour laquelle nous faisons l’acquisition dans un futur proche de 52 nouveaux trains en mesure d’accueillir plus de passagers que ceux de notre flotte actuelle. Parallèlement, nous pilotons le trafic ­ferroviaire en grande partie depuis la centrale d’exploitation de Spiez, ce qui nous permet de mieux soulager le réseau. Et pour assurer le fonctionnement du RER dans la région ­bernoise, nous prévoyons de construire un nouvel atelier à un emplacement central. Autant de projets auxquels nous avons donné un élan décisif l’année dernière.

De plus, nous avons fait part de notre vision, celle d’un réseau RegioExpress redessiné à Berne et dans les régions voisines qui, en servant de lien entre le RER et le trafic longues distances, propose de nouvelles liaisons aux passagers et accroît l’intérêt du système global formé par les transports publics à l’aide d’offres bien pensées et complémentaires. La réattribu­tion des concessions longues distances représente donc une chance pour nous de traduire cette vision en un concept intégré englobant trafic régional et trafic longues distances. De fait, selon les plans de la Confédération, certaines lignes RegioExpress circuleraient sous une concession longues ­distances, d’où la requête pour l’exploitation de cinq lignes longues distances, que nous avons élaborée l’année dernière et déposée en septembre dernier auprès de l’Office ­fédéral des transports.